Les courriers A/R notifiants que son poste est supprimé partiront d'ici le 16 juin car les critères d'ordre et intitulés de poste sont à revérifier plutôt deux fois qu'une et aussi il s'agit de 600 suppressions sur un livre IV en comprenant 733 (18% de suppressions en moins ou 133)...
On a 83 départs volontaires ce qui donnera un peu d'oxygène à la mobilité interne.
Cet article du Blog est là pour essayer de répondre à vos questions et le cas échéant nous les ferons remonter via les questions DP.
Le Web du CE consacre également une page explicative ici.
ATTENTION: le tableau du CE est juste indicatif et intègre la somme libérée en octobre lors de la signature probable de l'accord sur le temps de travail (minimum de 7000 euros par personne).
La CFTC ne se porte pas responsable de la faible prise en compte de l'ancienneté dans ces primes de départ. Nous regrettons aussi l'absence de programme de départ anticipé à la retraite de ce PSE.
Parmi les nouvelles de la semaine, les CHSCT ont été réélu et vont travailler particulièrement sur les risques psychosociaux en raison des 5 mois de conflit que nous venons de traverser et des mois à venir jusqu'à la fin de ce PSE, période difficile pour tous.
LE BLOG DE L'ACTUALITE SOCIALE CFTC Caterpillar
LE BLOG DE L'ACTUALITE SOCIALE CFTC CATERPILLAR
samedi 30 mai 2009
mercredi 27 mai 2009
mardi 26 mai 2009
Caterpillar : comment la violence s'est invitée à l'usine
[ 26/05/09 ] Les Echos
3 commentaires
Dans la cuvette grenobloise, le conflit Caterpillar n'en finit pas de bouillonner. Entre le désespoir de salariés viscéralement attachés à l'entreprise et les débordements orchestrés par une poignée d'ultras, rarement l'annonce d'un plan social aura généré autant de violence. Tandis que les acteurs se renvoient les responsabilités, les experts tentent d'en tirer les leçons.
Le 1er avril à Grenoble, quatre dirigeants du groupe américain d'engins de chantier Caterpillar quittent sous les huées et les jets d'oeufs les locaux où ils ont été séquestrés durant vingt-quatre heures. Leurs traits tirés et leurs costumes chiffonnés témoignent d'une nuit pénible, où, sur fond de musique rap, les insultes, les crachats et les vexations ne leur ont pas été épargnés. Plus grave, des salariés se sont emparés de leurs adresses et menacent de s'en prendre à leurs familles :« On sait très bien où ils habitent. Moi, j'ai pas assez frappé, cette semaine », fanfaronnera même un salarié devant les journalistes. Comment un conflit social a-t-il pu déraper au point d'atteindre de telles extrémités ?
Depuis le début, sous le langage codifié des représentants syndicaux, se devine une violence latente, prête à exploser. Au fil des semaines, toutes les tentatives de négociation se sont soldées par des échecs. La faute d'une direction ne disposant d'aucune marge de manoeuvre et ne pouvant qu'appliquer les consignes de sa maison mère américaine ? Ou celle d'une intersyndicale divisée, sans charisme ? Ces éléments ont pu jouer. Mais pas au point d'expliquer ce qui est devenu « le » conflit emblématique d'une France en récession.
« Cater » un jour, « Cater » toujours
Lorsque Caterpillar annonce, en janvier, sa volonté de supprimer 5.000 emplois, dont 600, puis 733, sur ses sites grenoblois, le choc est terrible. Car, depuis trois ans, les usines tournent à plein régime. Jamais la croissance n'avait été aussi forte : plus de 500 intérimaires ont été embauchés et les salariés se préoccupaient plus de « satisfaire les critères de productivité que de la santé de l'économie globale », souligne Thierry Grange, directeur de l'Ecole de management de Grenoble. « Au sein d'un personnel pétri de la culture d'une entreprise en croissance, l'annonce du plan social va provoquer un choc culturel et même, chez certains, un vrai désespoir », confirme Jean-Pierre Gilquin, secrétaire général de l'union départementale Force ouvrière.
Dans le bassin grenoblois, où les conflits sont toujours plus explosifs qu'ailleurs, l'annonce du plan social joue comme un détonateur. « Dans les années 1970, déjà, les OS pistoléristes de Caterpillar avaient fait la une des journaux par leurs actions violentes, au cours d'une grève historique », rappelle Raymond Avrillier, ingénieur en sciences sociales. « A présent, dit-il, les représentants des salariés se trouvent confrontés à un dilemme : on leur demande d'accepter des suppressions d'emplois pour que l'activité du site perdure. »
La crise actuelle est d'autant plus mal vécue que « les salariés se sont toujours battus comme des forcenés pour maintenir leurs sites de production en Isère », rappelle Thierry Grange. Réalisant des prouesses en termes de productivité, au point que les « process » de Grenoble servaient de modèle aux autres usines du groupe. « Notre challenge, c'est de rester plus compétitifs que les Américains », lancera un directeur des ressources humaines en 2005... Dans les années 1980, pour éviter des suppressions d'emplois, les ouvriers acceptent même de faire de la maçonnerie et, durant des mois, coulent du béton.
Sur place, la « culture Cater » est si forte que les salariés disent avoir « le sang jaune ». Un sentiment qu'ils partagent avec leur directeur, Nicolas Polutnik : « J'aime cette société pour son code de conduite, qui apporte un confort extraordinaire. En dépit des offres, jamais je n'en partirai », promet-il. « Cater » un jour, « Cater » toujours. A Grenoble, plus de 200 personnes affichent trente années d'ancienneté et souvent, les fils succèdent aux pères... « Très jeune, j'ai fait un stage chez Caterpillar et, d'emblée, j'ai senti une ambiance extraordinaire, des valeurs, une culture », s'enflamme Thierry Grange. Cet attachement passionnel à l'entreprise explique le désespoir ressenti sur le site. « Au-delà du portail, il n'y a rien », lâche un salarié, amer.
Un dialogue impossible
Chez Caterpillar, il s'est formé une noblesse ouvrière de la mécanique qui côtoie avec méfiance des dirigeants « rigoristes, pratiquant un management à l'anglo-saxonne ». Il existe « un fossé entre les cols bleus et les cols blancs », souligne Jean-Pierre Gilquin. Un clivage qui s'est vérifié durant tout le conflit. Dès l'instauration du chômage partiel, fin octobre 2008, le directeur de Caterpillar France a voulu associer à sa démarche les représentants du personnel. En vain. « Toutes nos demandes pour chercher, en amont, des solutions à la crise se sont soldées par des refus », raconte-t-il. Dialogue de sourds aux conséquences fâcheuses : tandis que les sites belges ou américains du groupe ont déjà entamé leur restructuration, Grenoble reste dans l'impasse. Avouant, certains jours, ne plus savoir que dire à sa direction américaine, Nicolas Polutnik a même envisagé, devant la gravité de la situation, de porter à 1.000 le nombre de suppressions d'emplois. Ses mises en garde quant à la survie du site sont restées lettre morte et ses arguments « inaudibles » dans les médias, regrette-t-il.
Face à lui, une intersyndicale déchirée par des luttes internes, incapable de mettre en place une quelconque stratégie. A l'instar de Patrick Cohen, élu CGT, ses membres reconnaissent « n'avoir jamais eu la main dans ce conflit ». Au point de signer un accord un jour, à Bercy, sans être en mesure de le faire approuver le lendemain à Grenoble. Qualifiés de « traîtres » et de « vendus aux ors de Bercy », les représentants syndicaux vont vite tourner casaque et s'aligner sur les plus durs, très actifs au sein du comité de grève. Des ultras que la CGT utilise au début du conflit pour faire monter la pression et créer un rapport de forces favorable. « Une vingtaine de personnes ont fait régner un climat de terreur, et je pèse mes mots », constate un observateur extérieur.
Des « gros bras » incontrôlables
A entendre les témoins, au-delà du désespoir des salariés et des maladresses de la direction, c'est peut-être là que la violence inédite du conflit Caterpillar s'est cristallisée. Car ces « gros bras » seraient devenus rapidement incontrôlables. N'ayant rien à perdre parce que proches de la retraite ou trop récemment embauchés, ils ont pour seule stratégie l'augmentation de la « prime à la valise ». Issus pour la plupart des programmes d'intégration sociale, récemment sortis de prison pour certains, ils ont piloté le conflit à leur manière, dans la surenchère permanente. « Tous les jours, ils se demandent ce qu'ils vont bien pouvoir faire pour qu'on parle d'eux dans les médias », ironise un salarié. D'où l'enchaînement d'actions toutes plus spectaculaires les unes que les autres : pneus enflammés, blocage des transports, occupations de locaux, arrêts de travail. Et ce en dépit des injonctions des cadres syndicaux, qui dépensent « toute leur énergie à canaliser la violence », témoigne l'un d'entre eux.
La direction multiplie les recours en justice, mais les durs ne désarment pas. Ils paralysent toute négociation, en défendant des propositions irréalistes comme le doublement de l'enveloppe du plan de sauvegarde de l'emploi. Durant quatre mois, l'intersyndicale n'a jamais pu donner un avis sur le plan de sauvegarde de 2.600 salariés. In extremis, trois syndicats (mais pas la CGT) se sont affranchis des pressions pour signer un accord-cadre sur l'organisation du temps de travail et sauver 133 emplois.
Cellule d'aide psychologique
Aujourd'hui encore, les témoins restent ébranlés par la tournure des événements. « Les membres du comité d'entreprise, les cadres ou les salariés qui manifestaient un avis contraire ont subi continuellement des pressions et des menaces », explique l'un d'entre eux. Parfois même des menaces de mort. « C'est inadmissible, impensable dans une démocratie et j'espère que cela ne préfigure pas les conflits futurs », ajoute- t-il. Dans l'entreprise aujourd'hui, une cellule d'aide psychologique a été ouverte. Des délégués syndicaux sont en dépression. Des cadres et des membres du comité d'entreprise ont même demandé à être protégés, jour et nuit, par des gardes du corps... « Si nous n'étions pas au sein de Caterpillar, le site aurait fermé », reconnaît le directeur.
Pour l'avoir suivi de près, le directeur de la direction du travail de l'Isère estime que le conflit Caterpillar va ouvrir « de nombreuses pistes de réflexion sur les conflits du futur ». Il risque déjà de menacer les programmes d'intégration d'anciens condamnés après leur peine de prison. Il pose aussi la question de la culture économique des représentants du personnel, et celle de leur association, en amont, aux décisions d'une entreprise.
GABRIELLE SERRAZ, Les Echos
NOTRE CORRESPONDANTE À GRENOBLE.
3 commentaires
Dans la cuvette grenobloise, le conflit Caterpillar n'en finit pas de bouillonner. Entre le désespoir de salariés viscéralement attachés à l'entreprise et les débordements orchestrés par une poignée d'ultras, rarement l'annonce d'un plan social aura généré autant de violence. Tandis que les acteurs se renvoient les responsabilités, les experts tentent d'en tirer les leçons.
Le 1er avril à Grenoble, quatre dirigeants du groupe américain d'engins de chantier Caterpillar quittent sous les huées et les jets d'oeufs les locaux où ils ont été séquestrés durant vingt-quatre heures. Leurs traits tirés et leurs costumes chiffonnés témoignent d'une nuit pénible, où, sur fond de musique rap, les insultes, les crachats et les vexations ne leur ont pas été épargnés. Plus grave, des salariés se sont emparés de leurs adresses et menacent de s'en prendre à leurs familles :« On sait très bien où ils habitent. Moi, j'ai pas assez frappé, cette semaine », fanfaronnera même un salarié devant les journalistes. Comment un conflit social a-t-il pu déraper au point d'atteindre de telles extrémités ?
Depuis le début, sous le langage codifié des représentants syndicaux, se devine une violence latente, prête à exploser. Au fil des semaines, toutes les tentatives de négociation se sont soldées par des échecs. La faute d'une direction ne disposant d'aucune marge de manoeuvre et ne pouvant qu'appliquer les consignes de sa maison mère américaine ? Ou celle d'une intersyndicale divisée, sans charisme ? Ces éléments ont pu jouer. Mais pas au point d'expliquer ce qui est devenu « le » conflit emblématique d'une France en récession.
« Cater » un jour, « Cater » toujours
Lorsque Caterpillar annonce, en janvier, sa volonté de supprimer 5.000 emplois, dont 600, puis 733, sur ses sites grenoblois, le choc est terrible. Car, depuis trois ans, les usines tournent à plein régime. Jamais la croissance n'avait été aussi forte : plus de 500 intérimaires ont été embauchés et les salariés se préoccupaient plus de « satisfaire les critères de productivité que de la santé de l'économie globale », souligne Thierry Grange, directeur de l'Ecole de management de Grenoble. « Au sein d'un personnel pétri de la culture d'une entreprise en croissance, l'annonce du plan social va provoquer un choc culturel et même, chez certains, un vrai désespoir », confirme Jean-Pierre Gilquin, secrétaire général de l'union départementale Force ouvrière.
Dans le bassin grenoblois, où les conflits sont toujours plus explosifs qu'ailleurs, l'annonce du plan social joue comme un détonateur. « Dans les années 1970, déjà, les OS pistoléristes de Caterpillar avaient fait la une des journaux par leurs actions violentes, au cours d'une grève historique », rappelle Raymond Avrillier, ingénieur en sciences sociales. « A présent, dit-il, les représentants des salariés se trouvent confrontés à un dilemme : on leur demande d'accepter des suppressions d'emplois pour que l'activité du site perdure. »
La crise actuelle est d'autant plus mal vécue que « les salariés se sont toujours battus comme des forcenés pour maintenir leurs sites de production en Isère », rappelle Thierry Grange. Réalisant des prouesses en termes de productivité, au point que les « process » de Grenoble servaient de modèle aux autres usines du groupe. « Notre challenge, c'est de rester plus compétitifs que les Américains », lancera un directeur des ressources humaines en 2005... Dans les années 1980, pour éviter des suppressions d'emplois, les ouvriers acceptent même de faire de la maçonnerie et, durant des mois, coulent du béton.
Sur place, la « culture Cater » est si forte que les salariés disent avoir « le sang jaune ». Un sentiment qu'ils partagent avec leur directeur, Nicolas Polutnik : « J'aime cette société pour son code de conduite, qui apporte un confort extraordinaire. En dépit des offres, jamais je n'en partirai », promet-il. « Cater » un jour, « Cater » toujours. A Grenoble, plus de 200 personnes affichent trente années d'ancienneté et souvent, les fils succèdent aux pères... « Très jeune, j'ai fait un stage chez Caterpillar et, d'emblée, j'ai senti une ambiance extraordinaire, des valeurs, une culture », s'enflamme Thierry Grange. Cet attachement passionnel à l'entreprise explique le désespoir ressenti sur le site. « Au-delà du portail, il n'y a rien », lâche un salarié, amer.
Un dialogue impossible
Chez Caterpillar, il s'est formé une noblesse ouvrière de la mécanique qui côtoie avec méfiance des dirigeants « rigoristes, pratiquant un management à l'anglo-saxonne ». Il existe « un fossé entre les cols bleus et les cols blancs », souligne Jean-Pierre Gilquin. Un clivage qui s'est vérifié durant tout le conflit. Dès l'instauration du chômage partiel, fin octobre 2008, le directeur de Caterpillar France a voulu associer à sa démarche les représentants du personnel. En vain. « Toutes nos demandes pour chercher, en amont, des solutions à la crise se sont soldées par des refus », raconte-t-il. Dialogue de sourds aux conséquences fâcheuses : tandis que les sites belges ou américains du groupe ont déjà entamé leur restructuration, Grenoble reste dans l'impasse. Avouant, certains jours, ne plus savoir que dire à sa direction américaine, Nicolas Polutnik a même envisagé, devant la gravité de la situation, de porter à 1.000 le nombre de suppressions d'emplois. Ses mises en garde quant à la survie du site sont restées lettre morte et ses arguments « inaudibles » dans les médias, regrette-t-il.
Face à lui, une intersyndicale déchirée par des luttes internes, incapable de mettre en place une quelconque stratégie. A l'instar de Patrick Cohen, élu CGT, ses membres reconnaissent « n'avoir jamais eu la main dans ce conflit ». Au point de signer un accord un jour, à Bercy, sans être en mesure de le faire approuver le lendemain à Grenoble. Qualifiés de « traîtres » et de « vendus aux ors de Bercy », les représentants syndicaux vont vite tourner casaque et s'aligner sur les plus durs, très actifs au sein du comité de grève. Des ultras que la CGT utilise au début du conflit pour faire monter la pression et créer un rapport de forces favorable. « Une vingtaine de personnes ont fait régner un climat de terreur, et je pèse mes mots », constate un observateur extérieur.
Des « gros bras » incontrôlables
A entendre les témoins, au-delà du désespoir des salariés et des maladresses de la direction, c'est peut-être là que la violence inédite du conflit Caterpillar s'est cristallisée. Car ces « gros bras » seraient devenus rapidement incontrôlables. N'ayant rien à perdre parce que proches de la retraite ou trop récemment embauchés, ils ont pour seule stratégie l'augmentation de la « prime à la valise ». Issus pour la plupart des programmes d'intégration sociale, récemment sortis de prison pour certains, ils ont piloté le conflit à leur manière, dans la surenchère permanente. « Tous les jours, ils se demandent ce qu'ils vont bien pouvoir faire pour qu'on parle d'eux dans les médias », ironise un salarié. D'où l'enchaînement d'actions toutes plus spectaculaires les unes que les autres : pneus enflammés, blocage des transports, occupations de locaux, arrêts de travail. Et ce en dépit des injonctions des cadres syndicaux, qui dépensent « toute leur énergie à canaliser la violence », témoigne l'un d'entre eux.
La direction multiplie les recours en justice, mais les durs ne désarment pas. Ils paralysent toute négociation, en défendant des propositions irréalistes comme le doublement de l'enveloppe du plan de sauvegarde de l'emploi. Durant quatre mois, l'intersyndicale n'a jamais pu donner un avis sur le plan de sauvegarde de 2.600 salariés. In extremis, trois syndicats (mais pas la CGT) se sont affranchis des pressions pour signer un accord-cadre sur l'organisation du temps de travail et sauver 133 emplois.
Cellule d'aide psychologique
Aujourd'hui encore, les témoins restent ébranlés par la tournure des événements. « Les membres du comité d'entreprise, les cadres ou les salariés qui manifestaient un avis contraire ont subi continuellement des pressions et des menaces », explique l'un d'entre eux. Parfois même des menaces de mort. « C'est inadmissible, impensable dans une démocratie et j'espère que cela ne préfigure pas les conflits futurs », ajoute- t-il. Dans l'entreprise aujourd'hui, une cellule d'aide psychologique a été ouverte. Des délégués syndicaux sont en dépression. Des cadres et des membres du comité d'entreprise ont même demandé à être protégés, jour et nuit, par des gardes du corps... « Si nous n'étions pas au sein de Caterpillar, le site aurait fermé », reconnaît le directeur.
Pour l'avoir suivi de près, le directeur de la direction du travail de l'Isère estime que le conflit Caterpillar va ouvrir « de nombreuses pistes de réflexion sur les conflits du futur ». Il risque déjà de menacer les programmes d'intégration d'anciens condamnés après leur peine de prison. Il pose aussi la question de la culture économique des représentants du personnel, et celle de leur association, en amont, aux décisions d'une entreprise.
GABRIELLE SERRAZ, Les Echos
NOTRE CORRESPONDANTE À GRENOBLE.
Les chiffres clefs des sites isérois
- En Isère, Caterpillar réalise 18 produits et représente 8 % de l'activité mondiale du groupe américain d'engins de chantier.- Le groupe emploie 2.551 personnes dans le département, réparties entre Echirolles (commune limitrophe de Grenoble), où sont fabriqués les tracteurs à chaînes et de petites pelles hydrauliques, et Grenoble, dédié aux trains de roulements et au bureau d'études.- Depuis son installation à Grenoble en 1961, avec le rachat de Simatra (300 personnes) au groupe Richier, Caterpillar France, qui exporte 92 % de sa production, figure parmi les sites les plus compétitifs du groupe, qui en compte 174.- La chute des commandes de 70 % en 2009 entraîne un plan social, dont l'enveloppe passe de 35 à 50 millions d'euros, portant sur 733 suppressions d'emplois. Un chiffre ramené à 600 après un accord sur l'aménagement du temps de travail.- Le groupe, qui a investi 75 millions d'euros en trois ans dans l'outil de production grenoblois, s'est engagé à maintenir son activité jusqu'en 2015.
- En Isère, Caterpillar réalise 18 produits et représente 8 % de l'activité mondiale du groupe américain d'engins de chantier.- Le groupe emploie 2.551 personnes dans le département, réparties entre Echirolles (commune limitrophe de Grenoble), où sont fabriqués les tracteurs à chaînes et de petites pelles hydrauliques, et Grenoble, dédié aux trains de roulements et au bureau d'études.- Depuis son installation à Grenoble en 1961, avec le rachat de Simatra (300 personnes) au groupe Richier, Caterpillar France, qui exporte 92 % de sa production, figure parmi les sites les plus compétitifs du groupe, qui en compte 174.- La chute des commandes de 70 % en 2009 entraîne un plan social, dont l'enveloppe passe de 35 à 50 millions d'euros, portant sur 733 suppressions d'emplois. Un chiffre ramené à 600 après un accord sur l'aménagement du temps de travail.- Le groupe, qui a investi 75 millions d'euros en trois ans dans l'outil de production grenoblois, s'est engagé à maintenir son activité jusqu'en 2015.
samedi 23 mai 2009
Fin du Volontariat
La fenêtre du volontariat est maintenant close.
Les volontaires au départ seront comptés et validés cette semaine; plus ils seront nombreux et moins des personnes dont le souhait est de rester seront désignées et cela libèrera aussi des postes pour la phase de reclassement interne.
Est ce que le terme "naufragé" est aproprié?
Nous pensons qu'il s'agit de projet de vie que nous vous invitons à partager au travers des commentaires ci dessous (formation, création/reprise d'entreprise, CDI...).
Les volontaires au départ seront comptés et validés cette semaine; plus ils seront nombreux et moins des personnes dont le souhait est de rester seront désignées et cela libèrera aussi des postes pour la phase de reclassement interne.
Est ce que le terme "naufragé" est aproprié?
Nous pensons qu'il s'agit de projet de vie que nous vous invitons à partager au travers des commentaires ci dessous (formation, création/reprise d'entreprise, CDI...).
mardi 19 mai 2009
Top Chrono!
Fin du volontariat mercredi 20 Mai au soir avec remise de dossiers finalisés. *
Fin mai, validation des dossiers de volontariat par le "comité de validation".
Première semaine de juin, envoi des courriers notifiant la suppression de son poste laissant 1 mois d'effort de reclassement interne (ce n'est pas une lettre de licenciement).
Premiers licenciements début juillet pour ceux qui n'ont pas été reclassé en interne avec de 15 à 18 mois de reclassement externe (=> Nov 2010).
Les metiers les plus touchés sont :
Agent de production monteur (-56%)
Agent Qualité Montage (45%)
Conducteur d'installation: soudeur (-55%)
Coordinateur de montage (-58%)
Coordinateur de production: peinture (-44%)
Coordinateur de production (-53%)
Coordinateur de production: montage (-43%)
Coordinateur de production: soudeur (-55%)
Technicien d'atelier soudure/usinage (-50% environ)...
Les critères d'ordres sont:
Ancienneté (de 0 à 20 points)
Age (de 0 à 15 points)
Handicap (0 à 15 points)
Nombre de personnes à charge (de 0 à 20 points)
Critère de "qualité professionnelle" (de 0 à 45 points)
Les 133 postes préservés permettra au 600 de recevoir plus de 6000 euros chacun en novembre 2009; on est en attente du détail de ce calcul et de la clef de répartion auprès de la direction. Notre calcul par rapport à 50 millions donnerai 15 000 euros pour chacun (charges à défalquer ensuite) et il nous semble logique que suivant l'ancienneté cette somme varie.
Rappel: "Les premiers licenciements ne pourraient pas intervenir avant l'issue de la phase de reclassement interne et en respect des délais légaux". Cette phase de reclassement est d'un mois à partir de la reception du courrier notifiant que notre poste est supprimé (donc juillet 09).
* Conseil CFTC: remettez vos dossiers de volontariat au mieux de ce que vous pouvez ce jour auprès de BPI (demain soir BPI fait le pont!). Si vous avez un souci, contactez nous à caterpillar@cftc-metal38.fr
Fin mai, validation des dossiers de volontariat par le "comité de validation".
Première semaine de juin, envoi des courriers notifiant la suppression de son poste laissant 1 mois d'effort de reclassement interne (ce n'est pas une lettre de licenciement).
Premiers licenciements début juillet pour ceux qui n'ont pas été reclassé en interne avec de 15 à 18 mois de reclassement externe (=> Nov 2010).
Les metiers les plus touchés sont :
Agent de production monteur (-56%)
Agent Qualité Montage (45%)
Conducteur d'installation: soudeur (-55%)
Coordinateur de montage (-58%)
Coordinateur de production: peinture (-44%)
Coordinateur de production (-53%)
Coordinateur de production: montage (-43%)
Coordinateur de production: soudeur (-55%)
Technicien d'atelier soudure/usinage (-50% environ)...
Les critères d'ordres sont:
Ancienneté (de 0 à 20 points)
Age (de 0 à 15 points)
Handicap (0 à 15 points)
Nombre de personnes à charge (de 0 à 20 points)
Critère de "qualité professionnelle" (de 0 à 45 points)
Les 133 postes préservés permettra au 600 de recevoir plus de 6000 euros chacun en novembre 2009; on est en attente du détail de ce calcul et de la clef de répartion auprès de la direction. Notre calcul par rapport à 50 millions donnerai 15 000 euros pour chacun (charges à défalquer ensuite) et il nous semble logique que suivant l'ancienneté cette somme varie.
Rappel: "Les premiers licenciements ne pourraient pas intervenir avant l'issue de la phase de reclassement interne et en respect des délais légaux". Cette phase de reclassement est d'un mois à partir de la reception du courrier notifiant que notre poste est supprimé (donc juillet 09).
* Conseil CFTC: remettez vos dossiers de volontariat au mieux de ce que vous pouvez ce jour auprès de BPI (demain soir BPI fait le pont!). Si vous avez un souci, contactez nous à caterpillar@cftc-metal38.fr
lundi 18 mai 2009
Plus que 600 volontaires à trouver!
Après une semaine tendue pour rattrapper une situation qui semblait désespérée, l'accord cadre a finallement été signé par FO, la CFTC et la CFDT verrouillant ce PSE à 600 suppressions de postes maximum...
Le volontariat est prolongé jusqu'à la fin de la semaine et ne représente qu'à peine 100 personnes ce soir. Le PSE idéal pour nous étant d'avoir 600 volontaires et aussi personne au pôle emploi... Nous allons essayer de répondre au travers de ce blog à tous ceux qui se posent des questions s'ils partent ou s'ils restent.
La CFTC demande à ce que la fenêtre de volontariat soit repoussée au vendredi 29 Mai... Réponse négative et sans appelle de la direction: le volontariat est limité au vendredi 22 Mai 2009.
Le bénéfice de ramener le PSE à -600 sera distribué en octobre (22% de l'enveloppe globale) à l'ensemble des 600 à l'issue de la renegociation du temps de travail.
Le volontariat est prolongé jusqu'à la fin de la semaine et ne représente qu'à peine 100 personnes ce soir. Le PSE idéal pour nous étant d'avoir 600 volontaires et aussi personne au pôle emploi... Nous allons essayer de répondre au travers de ce blog à tous ceux qui se posent des questions s'ils partent ou s'ils restent.
La CFTC demande à ce que la fenêtre de volontariat soit repoussée au vendredi 29 Mai... Réponse négative et sans appelle de la direction: le volontariat est limité au vendredi 22 Mai 2009.
Le bénéfice de ramener le PSE à -600 sera distribué en octobre (22% de l'enveloppe globale) à l'ensemble des 600 à l'issue de la renegociation du temps de travail.
vendredi 15 mai 2009
1ère étape: CE Extraordinnaire Lundi 18 Mai 15h00
Suite à la demande des élus du CE des 3 syndicats (CFDT, CFTC, FO) le CE se tiendra lundi à 15 heures en préfecture.
L'ordre du jour est une consultation sur l'accord cadre qui limite à 600 suppressions de postes et tous les bénéfices du Protocole déjà signé sans l'inconvénient de la mise en place d'horaires tournant (altérnance des équipes soir et matin sous jacente à l'article 3).
La remise d'avis probablement défavorable est un préalable à la signature des syndicats qui validera cet engagement.
On avance enfin!
Information importante: Maître Janot, notre avocat du CE a qualifié d'intelligente la démarche des 3 syndicats, dont la proposition mets la direction de Caterpillar devant ses responsabilités.
Notre délégué syndical, Vincent Ingala était présent à cet entretien et pourra vous en dire plus (tèl. 0688654792).
L'ordre du jour est une consultation sur l'accord cadre qui limite à 600 suppressions de postes et tous les bénéfices du Protocole déjà signé sans l'inconvénient de la mise en place d'horaires tournant (altérnance des équipes soir et matin sous jacente à l'article 3).
La remise d'avis probablement défavorable est un préalable à la signature des syndicats qui validera cet engagement.
On avance enfin!
Information importante: Maître Janot, notre avocat du CE a qualifié d'intelligente la démarche des 3 syndicats, dont la proposition mets la direction de Caterpillar devant ses responsabilités.
Notre délégué syndical, Vincent Ingala était présent à cet entretien et pourra vous en dire plus (tèl. 0688654792).
jeudi 14 mai 2009
Assemblée Générale pour vous informer
APPEL A TOUS LES SALARIES DE CATERPILLAR
UNE A.G. EST ORGANISEE DEVANT LA MAISON DU CE
=> Vendredi 15 Mai à 9:00
POUR VOUS INFORMER DES ENGAGEMENTS DE L'INTERSYNDICALE CFTC CFDT ET FO.
NOUS VOUS DEMANDONS DE VENIR NOMBREUX MERCI.
UNE A.G. EST ORGANISEE DEVANT LA MAISON DU CE
=> Vendredi 15 Mai à 9:00
POUR VOUS INFORMER DES ENGAGEMENTS DE L'INTERSYNDICALE CFTC CFDT ET FO.
NOUS VOUS DEMANDONS DE VENIR NOMBREUX MERCI.
Ci dessus l'engagement signé des 3 syndicats
(cliquer dessus pour le visualiser)
Pour ceux qui ne peuvent pas s'y rendre, vos élus sont à disposition pour en parler ainsi que ce Blog où nous essaierons de répondre à vos interrogations.
Contact Presse: Philippe Di Bartoloméo 0689567427
Le Trio de la Dernière Chance
L'intersyndicale CFTC-CFDT-FO s'engagent à tout mettre en oeuvre pour signer un accord cadre à la direction et revenir au projet de -600 emplois à Grenoble, au lieu des 733 prévus actuellement sans la remise en cause des horaires tournants.
Pour cela nous demandons un CE extraordinnaire au plus vite (3 jours francs donc lundi) afin de permettre après consultation du CE aux organisations syndicales de signer l'accord cadre.
Le protocole de fin de conflit qui a été refusé d'une courte majorité (50,25% de non) comprenait au travers de l'article 3 une possible remise en cause des horaires tournants des horaires qui changeaient radicalement l'organisation du travail. Bien que l'accord sur le temps de travail soit une négociation à part entière, pouvant intervenir par dénonciation dans toutes les entreprises, il convient de rassurer et verrouiller que les horaires tournants ne seront pas remises en cause.
L'accord signé des 3 syndicats CFDT, CFTC et FO engage:
De signer le dernier texte proposé le jeudi 7 mai permettant de réduire le nombre de licenciements de 733 à 600, sous réserve de la signature d’un accord sur l’organisation du temps de travail en octobre 2009.
De supprimer comme prévu les modalités de rotation entre les équipes 1 et 2 (fameuses horaires tournants),
D’assurer à l’ensemble des salariés appelés à quitter l’entreprise des garanties optimales,
D’organiser une consultation du personnel sur l’accord final de réorganisation du temps de travail à l’horizon d’octobre 2009.
Pour cela nous demandons un CE extraordinnaire au plus vite (3 jours francs donc lundi) afin de permettre après consultation du CE aux organisations syndicales de signer l'accord cadre.
Le protocole de fin de conflit qui a été refusé d'une courte majorité (50,25% de non) comprenait au travers de l'article 3 une possible remise en cause des horaires tournants des horaires qui changeaient radicalement l'organisation du travail. Bien que l'accord sur le temps de travail soit une négociation à part entière, pouvant intervenir par dénonciation dans toutes les entreprises, il convient de rassurer et verrouiller que les horaires tournants ne seront pas remises en cause.
L'accord signé des 3 syndicats CFDT, CFTC et FO engage:
De signer le dernier texte proposé le jeudi 7 mai permettant de réduire le nombre de licenciements de 733 à 600, sous réserve de la signature d’un accord sur l’organisation du temps de travail en octobre 2009.
De supprimer comme prévu les modalités de rotation entre les équipes 1 et 2 (fameuses horaires tournants),
D’assurer à l’ensemble des salariés appelés à quitter l’entreprise des garanties optimales,
D’organiser une consultation du personnel sur l’accord final de réorganisation du temps de travail à l’horizon d’octobre 2009.
mercredi 13 mai 2009
Fin de l'intersyndicale avec la CGT!
Les trois organisations syndicales FO, la CFDT et la CFTC n'ont absolument pas été consulté dans la rédaction de ce communiqué envoyé et reçu ce jour dans la boîte à lettre des quelques 2550 salariés de Caterpillar.
Nous ne sommes d'ailleurs pas d'accord sur l'analyse de la situation qui en est faite:
=> La situation est suffisament grave pour ne pas réagir.
=> L'opposition "bornée" depuis 4 mois n'amène pas à améliorer la situation et ne mérite pas le nom de "combat".
Nous ne sommes d'ailleurs pas d'accord sur l'analyse de la situation qui en est faite:
=> La situation est suffisament grave pour ne pas réagir.
=> L'opposition "bornée" depuis 4 mois n'amène pas à améliorer la situation et ne mérite pas le nom de "combat".
lundi 11 mai 2009
600 ou 733?
Caterpillar pour bénéficier de la convention chômage partiel proposée par l'Etat ne doit supprimer que 600 postes au lieu des 733 prévus; mais en début de réunion la direction a déclaré que sans l'avis du CE elle procéderait à 733 licenciements?!... Bref, les élus ont suspendu le CE sans remettre d'avis car la direction refuse de lever les procédures contre les 19 salariés ni d'accorder qu'ils soient traité comme les autres salariés aux conditions du livre 3. Ces 19 salariés ont tout de même permis au travers de certaines de leurs actions d'augmenter l'enveloppe du PSE et parmi ceux ci figurent 3 délégués syndicaux.
La CFTC Caterpillar a juste un élu au CE mais pas de poids autre que symbolique dans sa signature lors des négociation car la section s'est créée après les dernières élections. La CFTC se positionne pour la paix et le dialogue social; elle ne comprends pas que la direction continue des poursuites et sanctions antèrieures au protocole de fin de conflit signé par tous le 19 avril.
Enfin, la CFTC souhaite voir valider les propositions de la direction de jeudi après midi (PSE aux conditions du protocole du 19/04 sans les horaires tournants) et va s'y employer pour sortir de l'impasse.
En seconde priorité, la CFTC demande aussi que les "19" soient traités dans le cadre du livre 3 du PSE.
En seconde priorité, la CFTC demande aussi que les "19" soient traités dans le cadre du livre 3 du PSE.
jeudi 7 mai 2009
article de presse
Caterpillar et la fin des Robinson Crusoë
A chaque crise, une culture d'entreprise résume à elle seule l'ambiance du moment avec des enjeux majeurs. C'est le cas de Caterpillar en 2009.
Caterpillar rompt tous les repères du moment ou plutôt d'hier.
Face à la crise, avec ce référendum et le refus du plan de licenciements, les salariés définissent de nouvelles règles du jeu qui méritent une attention particulière.
Leurs décisions attestent de l'importance de la cassure en matière de confiance.
Ils attendent une nouvelle confiance et tant qu'ils ne l'ont pas ils font bloc dans des conditions exemplaires.
Cette nouvelle confiance a deux visages principaux : la responsabilité et la respectabilité.
Pour gagner ces deux étapes de responsabilité et de respectabilité, il faut engager la bataille de la vérité.
La vérité opère un retour en force considérable. C'est la fin de la période où l'on peut faire dire n'importe quoi aux chiffres. Les citoyens sont en recherche de repères solides au moment où les repères traditionnels ont perdu leur crédibilité.
L'une des formules les plus communément utilisées est désormais celle qu'il " faut remettre d'aplomb ". Cette notion dépasse largement la simple notion d'ordre. Tout se présente comme si l'opinion souhaitait se débarrasser du clinquant ou du choc pour évoluer vers une attention de raison porteuse de vérité dans la durée.
Cette description des nouvelles tendances permet de mettre en relief des mots clefs structurant les nouveaux symboles qui doivent mobiliser les nouveaux efforts :
- lisibilité de l'avenir,
- sens des buts collectifs,
- méthode faite de constance,
- confiance à base de responsabilité et de respectabilité,
- expression de vérité.
Tant que ces qualités ne sont pas acquises, les salariés de Caterpillar font bloc dans des conditions exemplaires.
La crise économique transforme d'ordinaire chacun en Robinson Crusoë perdu, isolé dans un "sauve qui peut" qui prime.
C'est ce schéma que les salariés de Caterpillar refusent avec courage montrant toute la dignité qui doit entourer des décisions de cette gravité.
A chaque crise, une culture d'entreprise résume à elle seule l'ambiance du moment avec des enjeux majeurs. C'est le cas de Caterpillar en 2009.
Caterpillar rompt tous les repères du moment ou plutôt d'hier.
Face à la crise, avec ce référendum et le refus du plan de licenciements, les salariés définissent de nouvelles règles du jeu qui méritent une attention particulière.
Leurs décisions attestent de l'importance de la cassure en matière de confiance.
Ils attendent une nouvelle confiance et tant qu'ils ne l'ont pas ils font bloc dans des conditions exemplaires.
Cette nouvelle confiance a deux visages principaux : la responsabilité et la respectabilité.
Pour gagner ces deux étapes de responsabilité et de respectabilité, il faut engager la bataille de la vérité.
La vérité opère un retour en force considérable. C'est la fin de la période où l'on peut faire dire n'importe quoi aux chiffres. Les citoyens sont en recherche de repères solides au moment où les repères traditionnels ont perdu leur crédibilité.
L'une des formules les plus communément utilisées est désormais celle qu'il " faut remettre d'aplomb ". Cette notion dépasse largement la simple notion d'ordre. Tout se présente comme si l'opinion souhaitait se débarrasser du clinquant ou du choc pour évoluer vers une attention de raison porteuse de vérité dans la durée.
Cette description des nouvelles tendances permet de mettre en relief des mots clefs structurant les nouveaux symboles qui doivent mobiliser les nouveaux efforts :
- lisibilité de l'avenir,
- sens des buts collectifs,
- méthode faite de constance,
- confiance à base de responsabilité et de respectabilité,
- expression de vérité.
Tant que ces qualités ne sont pas acquises, les salariés de Caterpillar font bloc dans des conditions exemplaires.
La crise économique transforme d'ordinaire chacun en Robinson Crusoë perdu, isolé dans un "sauve qui peut" qui prime.
C'est ce schéma que les salariés de Caterpillar refusent avec courage montrant toute la dignité qui doit entourer des décisions de cette gravité.
Synthèse du CE du 7 Mai
Suite au referendum de mercredi 6 mai dont les 50,25% de NON (80% de participation!) a remis en cause le "Protocole de fin de conflit" du 19 avril, la direction a proposé de finalement supprimer les horaires tournants (point de blocage principal) tout en restant à 600 suppressions de postes (et non 733). Cette avancée ne pourra être entérinée qu'après signature des syndicats.
Prochain CE Lundi à 14 heures pour consultation des élus du livre 3 .
Prochain CE Lundi à 14 heures pour consultation des élus du livre 3 .
Le "protocole de fin de conflit" invalidé par le referendum
La participation à ce scrutin, qui a eu lieu mercredi sur les sites Caterpillar de Grenoble et d'Echirolles (Isère), a été massive, 1.978 salariés sur 2.551.
Sur 1.978 votants, 994 personnes (50,25%) ont voté contre le projet, 915 pour (46,26%), 69 bulletins (3,49%) étant considérés comme nuls ou blancs.
selon les syndicats, la direction va devoir revoir sa copie.
Sur 1.978 votants, 994 personnes (50,25%) ont voté contre le projet, 915 pour (46,26%), 69 bulletins (3,49%) étant considérés comme nuls ou blancs.
selon les syndicats, la direction va devoir revoir sa copie.
mardi 5 mai 2009
nouveau sondage
un nouveau sondage sur l'aménagement du temps de travail vient d'être posté vous avez six jours pour vous exprimer.
bon vote.
bon vote.
assemblée générale sur l'aménagement du travail avant référendum
Plus d'un millier de salariés de Caterpillar se sont réunis mardi après-midi à Grenoble
But: travailler sur le projet d'accord d'aménagement du temps de travail, présenté aux syndicats le 29 avril par la direction du constructeur US d'engins de chantier. Sa mise en œuvre doit réduire à 600 le nombre de licenciements initialement prévu à 733.
Ce projet d'accord fera l'objet d'une consultation des salariés, qui aura lieu mercredi sur les deux sites de Caterpillar en Isère, à Grenoble et Echirolles. Les résultats de ce référendum seront connus mercredi soir ou jeudi matin et présentés à la direction lors d'une réunion en préfecture.
les négociations autour de la mise en œuvre du plan social feront l'objet d'une ultime réunion extraordinaire du comité d'entreprise le 11 mai en préfecture, à l'issue de laquelle les élus doivent donner un avis, seul à même de valider la procédure.
But: travailler sur le projet d'accord d'aménagement du temps de travail, présenté aux syndicats le 29 avril par la direction du constructeur US d'engins de chantier. Sa mise en œuvre doit réduire à 600 le nombre de licenciements initialement prévu à 733.
Ce projet d'accord fera l'objet d'une consultation des salariés, qui aura lieu mercredi sur les deux sites de Caterpillar en Isère, à Grenoble et Echirolles. Les résultats de ce référendum seront connus mercredi soir ou jeudi matin et présentés à la direction lors d'une réunion en préfecture.
les négociations autour de la mise en œuvre du plan social feront l'objet d'une ultime réunion extraordinaire du comité d'entreprise le 11 mai en préfecture, à l'issue de laquelle les élus doivent donner un avis, seul à même de valider la procédure.
vendredi 1 mai 2009
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