Les
salariés ont le droit de choisir, d'avoir leurs opinions, de confronter leurs
avis mais ils ont également le droit de faire ce choix en ayant connaissance
des tenants et des aboutissants. Les différents syndicats de l'entreprise ont
le droit d'avoir des avis contraires, divergents et c'est bien là tout
l'intérêt du débat syndical au sein d'une entreprise.
Cependant,
est-il normal de laisser sous-entendre à l'ensemble des salariés que certains
prennent des décisions « dans leur coin, suivant leur petite procédure
comme toujours » sans donner les réelles motivations de telles
décisions ?
Est-il
juste de laisser sous-entendre que ces mêmes personnes ont fait ce choix qui,
pourtant, pour certains, les mettent en difficulté dans leur vie
professionnelle, juste pour servir leurs petits intérêts personnels ?
Peut-être
qu’une certaine partie des salariés ne se reconnaissent pas dans ce combat qui
est pourtant un combat pour une égalité et une équité de traitement.
Aujourd'hui,
il est évident que beaucoup ont envie de sortir du conflit du STIP qui peut
parfois peser lourd sur des décisions d'entreprise et peut entacher notamment
certaines négociations. Nous le comprenons et respectons le choix de chaque
salarié. Ce qu'en revanche nous n'acceptons pas, c'est l'accusation
d'individualisme au détriment de l’intérêt général.
Quand on
initie une négociation pour une égalité de traitement pour le régime de la
mutuelle, quand on souhaite que chaque salarié ait le droit au même nombre de
jours pour événements familiaux, pour enfants malades ou concernant
l’ancienneté, et ce quel que soit sa catégorie socio-professionnelle, est-ce
cela penser « comme toujours, uniquement à ses propres
délégués » ?
Et si
cette plainte avait été déposée de manière collective sans le consentement de
l'ensemble des salariés, n'aurions-nous pas eu en retour l'accusation de
prendre ces derniers en otage, toujours au nom de nos sacre saints
« intérêts personnels » ?
Alors en réponse à certaines accusations
ou sous-entendus faciles, nous rappelons que peu de libertés en termes de droit
du travail se sont gagnées avec comme cheval de bataille « il
faut se contenter du peu que l'on nous accorde car c’est mieux que rien »
et que défendre l’intérêt des salariés par conviction n'est pas une affaire que
l'on fait pour son intérêt propre au détriment de celui de l'ensemble !
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