Caterpillar. La production de
l'usine d'Arras délocalisée, 70 salariés licenciés
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Installé près d'Arras en 1998, le groupe américain Caterpillar a annoncé
ce lundi la prochaine fermeture de son usine de Monchy-le-Preux, dans le
Pas-de-Calais, où 70 personnes sont employées. La production sera ainsi
délocalisée en Irlande du Nord et au Brésil « au quatrième trimestre 2017 pour
s'achever vers la fin de 2018 ». Un autre site du groupe, situé aux États-Unis
et employant 85 personnes, sera également délocalisé.
Le groupe américain
Caterpillar va fermer son usine de Monchy-le-Preux (Pas-de-Calais), qui emploie
70 personnes près d'Arras, pour délocaliser la production en Irlande du Nord et
au Brésil, a-t-on appris ce lundi de source syndicale et auprès de la
direction.
Annoncée aux salariés
jeudi en CE, selon son secrétaire Jean-François Pierrot (CGT), cette décision
devrait entrer en vigueur « au
quatrième trimestre 2017 pour s'achever vers la fin de 2018 »,
d'après un communiqué de la direction du fabricant d'engins de chantier.
Son site aux États-Unis également délocalisé : 85
licenciés
Le groupe, qui prévoit
également la fermeture de son site de Dyersburg (États-Unis, 85 salariés), où
sont également fabriqués des éléments de transmission et des boîtes de vitesse,
assure que cette décision lui permettra de gagner « sur le plan des coûts pour ces composants, d'améliorer les temps
de réaction, de réduire les surfaces de production excédentaires et de mieux
utiliser ses outils industriels ».
Caterpillar ne nie pas
cependant les « performances
du personnel ». De fait, souligne M. Pierrot auprès de l'AFP, le
site de Monchy-le-Preux a toujours dégagé un résultat net de l'ordre de 10 %,
pour un chiffre d'affaires oscillant entre 80 et 90 millions d'euros « ces dernières années ».
La production serait
regroupée en Irlande du Nord et au Brésil, d'après M. Pierrot.
« On savait qu'on était sur la
sellette »
« Cette annonce ne m'a pas surpris, car nous fournissions le site de
Charleroi (Belgique), qui a fermé en juillet. On savait qu'on était sur la
sellette. Mais l'entreprise se porte très bien et il s'agit de délocaliser
uniquement pour gagner plus d'argent », dénonce M. Pierrot. « Il y a beaucoup de colère, car cela va
laisser sur le carreau des salariés à la seule fin de satisfaire Wall Street et
la finance ».
Caterpillar assure que
les salariés licenciés « bénéficieront
de services de réinsertion professionnelle de la part d'agences actives dans ce
domaine ».
Caterpillar s'était
installé près d'Arras en 1998, et avait « doublé sa superficie en 2014, grâce notamment aux fonds
publics », selon M. Pierrot, précisant que le site fait travailler
67 CDI, et une trentaine d'intérimaires et sous-traitants.
La CFTC Caterpillar France solidaire avec les salariés de Caterpillar Arras.