Que penser de… (2)
Que penser d’une intersyndicale pour les NAO ?
Comme indiqué dans notre programme et comme demandé par beaucoup de salariés,
nous sommes prêts à proposer une intersyndicale pour ces prochaines Négociations Annuelles Obligatoires sur certaines revendications. Car plus nous serons unis et solidaires pour négocier, plus nous pèserons dans la négociation.
Mais il nous parait évident et logique de ne pas aborder les sujets de la Mutuelle et de l’intéressement,étant donné les actions juridiques en cours. De plus, dans l’intérêt des salariés, ces sujets méritent d’être et seront abordés en dehors de ces NAO (des réunions sont déjà prévues), car ils ont déjà été abordés sans succès aux précédentes NAO.
Une intersyndicale, oui, mais pas à n’importe quel prix!
Nous enverrons prochainement un courrier à chaque organisation syndicale rappelant notre proposition. Car tous reconnaissent et admettent que les salariés en ont marre des querelles syndicales, mais ils n'y a pas eu de proposition encore à ce jour.
Que penser de l’activité économique ?
Les retards des fournisseurs s'accumulent, les problèmes qualité augmentent les arrêts de ligne
se multiplient, le rescheduling de machines devient une mauvaise habitude, les indicateurs et autres pokeymon sont mauvais, le moral des troupes est au plus bas, les plans de production de 2011 semblent irréalistes dans ces conditions.
Comme si les fournisseurs nous faisaient payer notre mauvaise gestion de la crise.
Car beaucoup d’entre eux ont aussi licencié du personnel et peinent aujourd’hui à investir, sans parler de la méfiance vis-à-vis de nos prévisions.
Malheureusement, la qualité de nos produits est tributaire de la qualité de nos fournisseurs.
A-t-on seulement les moyens de l’améliorer ? Car l’un des 4 critères du calcul de l’intéressement est basé sur nos résultats qualité.
Mais comme dirait certains : »il est urgent de ne pas prendre de décision ». Autant il y a beaucoup trop de réunions inutiles et de grands principes non appliqués, autant personne ne veut prendre de décisions pour solutionner les problèmes récurrents. De peur de les régler ???
On parle déjà d'une fermeture de 5j aux WEX suite au problème des vérins.
Avec sûrement des jours de BRTC imposés pour compenser, et des samedis collectifs supplémentaires pour rattraper ce retard. Ca ressemble étrangement au début d’année 2010...
Bref, on ne sait pas trop quoi retenir de positif en cette fin d’année. Ah si…bientôt les vacances!
Que penser des résultats du sondage d’opinion annuel ?
Malgré la participation massive des salariés, ces résultats ne sont pas brillants, tout le monde s’en doutait. Ils nous ramènent au niveau de 2006, avec seulement 68% d’engagement du personnel.
Mais il faut se souvenir qu’en 2008, alors que l’engagement du personnel était de 84%, au plus haut,600 collègues ont été licenciés dans les conditions que tout le monde connaît.
Pour 2010, c’est la rémunération (8 points de moins qu’en 2009) et la Direction Générale (seulement 41% de bonnes intentions) qui remportent la palme du mécontentement.
Preuve qu’il devient urgent de mieux rémunérer les salariés pour les récompenser,
les motiver ou les convaincre de ne pas quitter le navire. Ca tombe bien, les NAO viennent de démarrer, nous allons savoir si le mécontentement des salariés a été entendu et si la politique salariale va enfin évoluer. Nous vous tiendrons régulièrement informés des négociations sur notre blog : http://www.cftccat.blogspot.com/
Preuve aussi que les attentes envers le nouveau DG sont grandes pour changer l’image négative de la Direction, qu’il faut arrêter de prôner le dialogue social mais surtout le mettre enfin en pratique, par des actions concrètes.
Arrivent ensuite : la formation & développement, 6 Sigma, les valeurs ou encore CPS.
Preuve qu’il faut remettre l’individu au centre des préoccupations et écouter un peu plus les problèmes des salariés, car c’est eux qui ont les compétences et le savoir-faire.
Mais, 68% d’engagement du personnel en 2010, c’est sensiblement le même pourcentage de
salariés ayant obtenu 0% d’augmentation cette année, alors, que faut il en penser ?
Tous engagés pour avoir 0% ???
Que penser des résultats du sondage sur l’esprit d’équipe ?
Près de 900 salariés se sont exprimés, autant des ateliers que des bureaux.
Il en résulte que l’esprit d’équipe de Caterpillar France est au plus bas.
80% des salariés pensent que la Direction ne met pas ses employés au cœur de ses préoccupations.
La Direction a donc des préoccupations plus importantes que le mal-être et le mécontentement de ses salariés. Pourtant, c’est bien les employés qui font la force et la valeur d’une entreprise.
Mais suite à ce sondage, la Direction sait désormais que les salariés souhaitent une meilleure rémunération, suite aux nombreux efforts fournis. La balle est dans son camp…
Les Valeurs Communes ne sont pas épargnées, 75% des salariés pensent qu’elles ne sont pas appliquées. C’est la preuve qu’on parle beaucoup mais qu’on n’agit pas, qu’on prône certains grands principes mais qu’on ne les applique pas. Comme le trop entendu mais rarement utilisé stop-to-fix.
70% n’ont pas confiance en la Direction. C’est révélateur du malaise social et de la méfiance.
La confiance est pourtant un élément fondamental et primordial dans une relation sociale.
Comment avancer ensemble dans ces conditions ? Comment construire un avenir social commun ?
Pour plus de 60% d’entre vous, vos préoccupations sont connues de votre superviseur direct. C’est la preuve que le Management est bien au courant de vos problèmes récurrents, mais soit il est impuissant, soit il est bridé par la Direction.
Seulement 45% environ des salariés sont motivés pour venir travailler dans ce contexte.
Comment donner le meilleur de soi-même dans ces conditions ? Comment avoir envie de s’investir ?
Et seulement un salarié sur deux parle positivement de Caterpillar à ses proches.
Quelle sale image pour un leader…
Bref, on ne sait pas trop quoi retenir de positif en cette fin d’année. Ah si… bientôt les vacances !!!
Toute l’équipe de la CFTC vous souhaite
un Joyeux Noël et de très bonnes fêtes
