RPS / QVT : Tout va bien, rien ne va
plus !
Suite
aux trop nombreuses alertes Risques Psycho-Sociaux restées sans action, la CFTC
a demandé la remise en place de la Commission et la présentation en CSE des
chiffres pour chaque trimestre.
Car on ne
peut pas se satisfaire du nombre important constaté chaque année :
Plus
de 40 cas par an de 2015 à 2018, 32 en 2019, mais déjà 8 alertes depuis le
début de
l’année ! Alors pour 2020, à qui le tour ???
Sachant
que ces alertes sont des cas avérés, mais combien de salarié(e)s ne se sont pas
manifesté(e)s auprès de l’infirmerie par ignorance ou par peur de
représailles ?
En cas
de surmenage, burn out ou pétage de plomb, il faut se rendre à l’infirmerie
pour se faire noter sur le cahier d’alertes RPS (se faire accompagner par un
collègue ou un élu).
Et
décrire le plus calmement et le plus simplement possible les raisons de cette
souffrance.
Ensuite,
une enquête devrait avoir lieu, mais sous couvert du secret médical, on ne sait
rien !
Nous
avons donc demandé une cartographie des services touchés par les alertes RPS.
Car on
sait déjà que certains services sont plus touchés que d’autres.
3
raisons principales d’alertes RPS : des problèmes relationnels, des
problèmes d’organisation, et le classique Entretien d’évaluation !
Il
s’agit en réalité de réduction des effectifs et des budgets, de réorganisation
des services,
de
surcharge et d’intensité au travail, de stress et de pression psychologique,
de
harcèlement moral et de violence verbale, de désaccords avec la hiérarchie
surtout au moment des Entretiens annuels… D’ailleurs rien d’étonnant car cette année, on recense un très grand
nombre de notations R3C, avec seulement 80% de prime STIP.
Tout
cela a un impact sur la santé du personnel, et entraine forcément de
l’absentéisme.
Car
malheureusement, on pense toujours que ça n’arrive qu’aux autres.
Le nombre d’alertes RPS de ces
dernières années est indigne d’une entreprise leader et qui ose prôner la Qualité de
Vie au Travail
NOE, Augmentation
de Mérite et Facteur Individuel de Performance du STIP
Suite à
la mise en place par la Corporation d’un nouveau process d’évaluation pour
l’ensemble du personnel, notre Direction a décidé de l’appliquer en 2019
seulement pour les cadres, et pour l’ensemble du personnel en 2020. Et oui,
notre Direction n’applique que ce qu’elle veut !
Ce
nouveau procédé modifie :
-
l’Augmentation
de Mérite, qui sera attribuée selon une fourchette en fonction de la notation,
par décision du superviseur
-
l’IPF
(Facteur Individuel de Performance) de la prime STIP, qui sera attribuée selon
une fourchette entre 80% et 200%, toujours par décision du superviseur
Il faudra 3 négociations lors de l’entretien :
la notation, le % de Mérite et le % de STIP !
Toujours
selon la décision de votre superviseur, ou plutôt selon la décision du
superviseur de votre superviseur car c’est lui qui décide, votre superviseur
direct devant essayer de vous faire « avaler » la notation déjà
déterminée lors des réunions de consensus.
Dans
l’accord NOE 2020 que nous n’avons pas signé, nous avons pu constater des
décisions illogiques et quelques inégalités :
Un cadre
noté Conforme, Dépassé ou Supérieur pourra se voir attribuer un IPF (Facteur
Individuel de Performance) entre 80% et 200% de prime STIP, selon l’humeur de
son Manager.
Ainsi,
un cadre noté Conforme pourra se voir attribuer 200% de prime STIP, alors qu’un
cadre noté Supérieur pourra se voir attribuer seulement 80%. Où est la
logique ???
Un cadre noté Supérieur pourra se
voir attribuer jusqu’à 200% de prime STIP, alors qu’un non cadre ayant la même
notation n’obtiendra que 114% maximum de prime STIP !!!
Ces 2
salariés auront contribué de la même façon aux résultats de l’entreprise, mais
il y aura juste 86% de prime STIP en plus pour l’un que pour l’autre !!!
Cela vous semble équitable ???
Sachant
en plus qu’ils n’ont pas les mêmes pourcentages de STIP ! Avec cet accord,
nous avons l’impression que l’enveloppe de la prime STIP des non cadres a
plutôt bénéficié… aux cadres !
Exemple d’un cadre avec un
salaire de 5 000€/mois, avec 18% de prime STIP, un facteur STIP à 1 (facteur
moyen sur 10 ans), et un IPF à 200% (maximum) :
5 000€ X
13 mois X 18% X 1 X 200% = 23 400€ de prime STIP pour un salaire annuel de 65
000€ !
Soit 36% de son salaire annuel en
prime ! Et on ose nous parler de salaire au prix du marché ?
Exemple d’un non cadre avec un
salaire de 2 500€/mois, avec 4.4% de prime STIP, un facteur STIP à 1 (facteur
moyen sur 10 ans), et un IPF à 114% (maximum) :
2 500€ X
13 mois X 4.4% X 1 X 114% = 1 630€ de prime STIP pour un salaire annuel de 32
500€ !
Soit 5% de son salaire annuel en
prime !
Pour la CFTC, la prime
exceptionnelle de résultat STIP a toujours été et sera toujours
une récompense de la performance
collective, et non individuelle.
CFTC, le syndicat contre les inégalités