Pour clôturer ces NOE 2018 après une année 2017
exceptionnelle, il aura fallu 8 réunions de négociation, des Assemblées
Générales sur les 2 bâtiments, des tracts et affichages critiquant et dénonçant
les dernières propositions de la direction.
Tout cela pour qu’à la fin, CGT et CFDT finissent
par consulter le personnel à leur manière et signer l’accord proposé, malgré
l’avoir beaucoup critiqué. Mais bon, le personnel s’est exprimé….
Ainsi, après la dernière réunion NOE du 8 Mars,
la CGT avait affiché dans ses panneaux :
« Force est de constater que, même si la
direction a mis la main à la poche, elle s’est trompée de poche car au lieu de
sortir le chéquier elle n’a sorti que la monnaie.
Bien que très sollicitée par les OS, la direction
n’a pas souhaité augmenter ses chiffres puisqu’elle trouve la proposition plus
que raisonnable. »
En signant cet accord NOE, la CGT doit donc
trouver que cette proposition est également plus que raisonnable. Et que la
monnaie de la direction lui suffit, puisqu’elle ne veut pas de son
chéquier !
Dans un autre tract, on pouvait lire : « que
la direction a proposé une augmentation générale insignifiante », que « la
direction tente encore une fois de berner les salariés en proposant en
contrepartie d’un accord sur les NOE, une condition sur le STIP qui piège les
employés pour les années futures et une augmentation générale frisant
l’indécence », et enfin « Merci patron pour votre générosité ».
Tout le personnel et même le patron peuvent
constater leurs contradictions !
Car
en signant l’accord, la CGT pénalise non seulement tous les salariés non
cadres en les privant d’une future prime STIP moins discriminatoire pour les
années à venir. Mais elle pénalise également tous les plaignants ayant une
procédure en cours sur le STIP, dont ses propres adhérents ! Et le pire,
c’est que ce n’est pas la première fois…
Notre
direction risque de se servir de cet accord pour contrer les plaintes, elle qui
n’avait déjà pas respecté la clause de confidentialité de l’accord 2016-2018
lors des audiences.
Durant
ces négociations, la CGT aura fait tout et son contraire : elle a menacé
de débrayer, puis elle a critiqué les propositions finales de la direction. Elle
est aussi allée dans le bureau de la direction pour essayer de faire modifier
la phrase sur le STIP, mais elle n’y est pas arrivée et a laissé la
direction rédiger à sa place.
Après
des prises de paroles lors d’Assemblées Générales, elle a finalement choisi
d’organiser son propre référendum, pour au final, signer l’accord qu’elle avait
pourtant vivement critiqué. Comprenne qui pourra….
Quand
on organise une réunion avec la direction en dehors des réunions officielles de
négociation (alors qu’il y a eu 8 réunions), c’est peut-être qu’on n’a pas
envie de partager ce qui se dit ???
Alors
qu’au niveau national, une quarantaine de syndicats CGT avait fait annuler le
décret d’application sur les référendums d’entreprise de la loi Travail (modalités
d’approbation par consultation des salariés de certains accords d’entreprise)
par le Conseil d’Etat en décembre 2017, la CGT Caterpillar elle fait
l’inverse !
La CFDT a quant à elle affiché :
« Suite
à la dernière réunion NAO et à la proposition déplorable de la direction, que
ce soit avec accord ou sans accord, la CFDT a souhaité consulter les
salariés. »
La CGT et la CFDT appliqueraient ‘elles la même
façon de faire du syndicalisme : affirmer que les propositions sont déplorables
et insignifiantes au vu des efforts réalisés en 2017 (année exceptionnelle),
mais au final signer l’accord proposé, sous couvert de pseudo-consultation du
personnel ???
A
quoi bon être adhérent d’un syndicat qui ne défend pas vos intérêts et vos
valeurs mais ceux de la majorité du personnel ? Alors ne perdez plus votre
temps à les écouter.
Seule
la CFTC reste fidèle à ses convictions et à sa logique concernant l’inégalité
de traitement de la prime STIP.
On
ne peut pas demander une meilleure redistribution des richesses
et
signer pour les propositions de l’accord NOE 2018.